Voici comment sauver le #MIC
En un mot, je dirais que ça se résume en ce fameux appel de Karl Max: “unissez-vous!”, mais s’arrêter là me ferait rater l’opportunité de vous entretenir sur le sujet de l'économie d’échelle, que je compte simplifier à outrance comme je vous ai habitué.
Tout d’abord mettons nous d’accord sur le principe du commerce: si tu dépenses 50FCFA en tout (intrants, electricité, salaires, transport, stockage, communication, packaging etc…) pour produire un article, tu ne vas pas vendre cet article sans recupérer le coût de production (tes 50FCFA) d’abord + une marge que tu vas ajouter. Plus tu parviendras à diminuer ce que tu dépenses pour produire sans affecter la qualité, mieux ça sera pour toi et les actionnaires.
Pour faire simple, l’économie d’échelle représente la baisse du coût de production d’un produit qu’obtient une entreprise en augmentant sa production. Par exemple, un producteur d’ananas a l’habitude d’en transporter 100 têtes via un pousse-pousse qu’il paye 1000FCFA à chaque voyage, ce qui veut dire qu’une tête d’ananas, toutes autres choses étant maintenues tel quel (ceteris paribus), lui coûte 10FCFA. Puis, en disposant ses ananas d’une certaine façon dans le même pousse-pousse, il se rend compte qu’il peut en transporter 130 têtes à chaque voyage sans changer ce qu’il paye au pousse-pousse. Ainsi, parce qu’il a augmenté la quantité ou l’échelle (de 100 à 130 têtes) de production, une tête d’ananas lui coûte désormais 7,69FCFA au lieu de 10FCFA, il a donc réalisé une économie d’échelle.
L’acronyme MIC (prononcez aimicé), c’est notre façon affectueuse d’appeller le mouvement qui encourage la consommation des produits locaux, le Made In Cameroun. Principalement les producteurs artisanaux. Ceux ci, contrairement à leurs homologues/concurrents industriels, font face à des challenges particuliers parmi lesquels le coût de production. Ceci affecte le prix proposé aux consommateurs finaux qui les trouvent plus chers que les produits importés ou industriels.
Alors comment l'union des opérateurs MIC peut-il les aider à exploiter l’économie d'échelle pour diminuer les coûts de production et rendre ainsi leurs produits plus attractifs? Pour les plus avertis la réponse est dans la question mais ce n’est pas eux la cible de mes articles donc je vais continuer.
Vous êtes vous déjà demandé comment les produits commercialisés dans les grandes surfaces font pour coûter moins cher que ces mêmes produits vendus dans nos marchés populaires et boutiques du quartier? C’est pourtant simple: ayant plus de capitaux, les grandes surfaces ont le pouvoir d’aller directement vers les usines et autres producteurs, de negocier l’achat en gros à des coûts plus favorables. En réduisant ainsi leur coût de production ils ont une plus grande capacité de proposer de meilleurs prix aux consommateurs. Ainsi, pour que Hermine, Josy et les 20 producteurs d’un domaine précis avec leurs 200 000 FCFA de capital chacun puissent rendre leurs produits moins cher, ils doivent se mettre ensemble, devenir un gros acheteur (centrale d’achat) à 4 000 000FCFA de capital avant d’aller voir le fabriquant de bouteilles en plastique, le fournisseur de matiere premiere ou de machines et produire ENSEMBLE (marque unique). Avec ce capital re-évalué, la banque peut même leur octroyer un crédit plus conséquent pour acheter des machines plus efficientes afin de produire encore plus et gagner davantage en économie d'échelle. Vous voyez l’effet domino? Simple non?
Bien sûr que d’autres facteurs entrent en jeu mais comme j’ai promis des articles digestes, n’hésitez pas à poser des questions.
#CestGervais
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