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Les prix en caoutchouc sont-ils tirés par les cheveux ?

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A ce qui paraît, c’est la saison au Cameroun. Cette saison là où les prix se munissent de réacteurs propulseurs et bondissent inexorablement vers le haut au grand dam des populations qui auraient souhaité bénéficier de dispositions plus clémentes, leur permettant de mieux préparer la prochaine rentrée scolaire de leurs enfants. C’est aussi la saison pluvieuse, surtout à Douala et ce qui m’a inspiré cet article c’est cette altercation entre les passagers d’un taxi et son conducteur qui ne se laissait pas accuser de sorcellerie pour avoir augmenté le tarif du taxi alors qu’une forte pluie battait son plein. Le cartésien que je suis pense être à même d’expliquer aux passagers pourquoi, malgré la sorcellerie du conducteur, son taxi est quand même plein. On parle d’élasticité de prix lorsque, sous l’effet de l’augmentation ou de la diminution de ce dernier, la demande pour un produit change… ou pas. Mais pourquoi est-ce que ça change et dans quelles conditions ? On part ...

Touristique Express revoit ses tarifs à la hausse... Avec raison

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Du haut de ses 8000FCFA aller simple (15000FCFA aller-retour), le 777 de Touristique Express était déjà le service le plus couteux du segment première classe du marché des transports sur la ligne Douala-Yaoundé ; le deuxième se tenant à 6000FCFA l’aller simple soit 25% plus loin derrière. Maintenant que c’est passé à 10000FCFA (18000FCFA aller-retour) c’est presque normal que ça fasse jaser. Quoique, mon œil avisé pense comprendre et même pouvoir défendre ce qui ressemble à un outrage à nos mœurs de pauvres (LOL) : parlons un peu des évènements récents, de la (vraie) première classe* et de la loi de Pareto * voulez-vous ? 21 octobre 2016, le sort (?) frappe durement le Cameroun en faisant dérailler le train voyageur Intercity 152 qui comprenait jusqu’à cette date le plus haut standing de première classe desservant la ligne Douala-Yaoundé. J’en veux pour preuve le calibre des voyageurs qu’on pouvait rencontrer lors de nos voyages à bord de l’Intercity et le prix (9000FCFA aller sim...

Le nouveau consommateur camerounais

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Il y a une époque, le Camerounais lambda était ce qu’on appelle souvent un « villageois » dans nos quartiers. Mais ça, c’était avant hein – pour paraphraser la célèbre publicité TV-, avant qu’il ne se rende compte (ou qu’on lui fasse comprendre) qu’il peut avoir mieux. Autrefois, ça ne dérangeait personne de moudre les condiments et épices à la main, d’acheter et faire déplumer son poulet dans la boue du marché de New Deido ou encore d’aller chez Moussa au coin de la rue pour faire ses courses. Tout ça, c’était avant la montée en puissance d’une classe sociale dite moyenne. La classe sociale moyenne, pour faire simplissime, sur une échelle basée uniquement sur le niveau de vie (voulu ou ressenti) et sur le revenu, se situe au-dessus des classes pauvres (ou  classe ouvrière ) et en dessous de la classe supérieure ou d’ élite . Chez nous elle représente près de 36% de la population (NIelsen 2013) et est pleine croissance. Pas étonnant qu'elle rentre dans les plans...