Ci gît le Flyer...

…Ou tract ou prospectus…  appelez-le comme vous voulez, toujours est-il qu’il est mort mais il ne le sait pas encore.

Si je ne m’abuse, il suffit de consulter les faits :

Quelle est la durée de vie moyenne d’un flyer dans nos mains (des fois le prospect à qui on l’a remis le jette séance tenante) ?

Quel est le pourcentage de personnes à qui on le tend à un carrefour ou dans un point de vente et qui accepte de le prendre ? Le lire ? Le conserver ? On s’en prend souvent à nos Brand ambassadors et hôtesses lorsqu’en fin de journée ils reviennent avec des flyers non distribués alors qu’en vérité, plus personne n’en veux… même pas nous même.

Mais qu’est-il arrivé à ce pionnier de la propagande et de la mobilisation, cet outil de communication massive qui a rendu tant de bons et loyaux services à bien de régimes politiques et marques ? Bah il s’est fait vieux et la concurrence a pris le pas… la concurrence déloyale je dirais :

Bien avant que la Télévision et plus récemment le digital ne prennent la place qui est désormais la leur dans nos habitudes, le flyer était le seul support visuel auquel les populations avaient accès (avec probablement l’affichage). C’était le seul moyen de matérialiser devant les yeux des populations ce que la radio qui avait déjà le vent en poupe annonçait. Désormais, consommateurs comme annonceurs préfèrent des approches personnalisées (n’appelle-t-on pas le flyer ‘’imprimé sans adresse’’ pour dire en fait qu’il s’adresse à M. tout le monde ?) et des supports dynamiques facilement publiables et distribuables dans nos programmes TV, affichages LED et réseaux sociaux.

Pourquoi en imprime-t-on toujours ? Parce qu’en fait, le flyer n’est pas si inutile que ça : il prolonge l’expérience créée par un brand ambassador lors d’une activation Marketing, après qu’il ait intéressé le prospect via une dégustation ou un sampling. Il s’avère aussi impactant lors d’une action ponctuelle de masse de type événementielle.

Il est important de noter que le flyer a dû muter pour garder un certain intérêt, pour survivre. Par exemple, en vue de prolonger la durée de vie des flyers dans nos mains, et répondre à notre besoin contemporain de faire usage du plus grand nombre d’applis possible dans nos smartphones, les  marketeurs ont eu le flair d’associer le flyer à la technologie en y imprimant des infos cachées de type call-to-action sous la forme d’un QR Code. C’est
innovant car les prospects trouvent que l’expérience interactive qui consiste à scanner ce QR Code avec le smartphone pour découvrir l’info cachée (points de vente où le produit est en promo, page Facebook de la marque  par
exemple) est assez ludique... avant de le jeter.

Toute autre utilisation ne trouverait d’explication que  dans le cadre d’une campagne motivée par le petit budget de l’annonceur du fait du coût relativement abordable de ce support. Car il finira comme tous les flyers finissent : au mieux filmés avec  le téléphone lorsqu’il contient une information intéressante puis jeté…

…je vous l’ai dit : il est mort le flyer, ce n’est qu’une question de temps.

Cheers

#CestGervais
djouwegervais@gmail.com
651353355/693720700
Douala - CEMAC - CEDEAO

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